A lire dans La Presse, un éditorial de Philippe Mercure. Il nous replonge en 2005 pour mettre en perspective les changements qui ont depuis marqué le Québec. Mais il met en lumière une incohérence. Car depuis 2005 « Le PIB du Québec, a gonflé de 20 %. Mais les dépenses en recherche et en développement (R-D) de la province, elles, sont restées figées dans le temps ».
Dans l’économie du savoir, le Québec courrait donc un risque de se faire dépasser sur le plan de la recherche. D’où le lancement de la « SQRI » : la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation. Parmi les pistes de réflexion de la nouvelle mouture du SQRI (attendue en 2022) : inciter les entreprises à d’avantage contribuer aux efforts de recherche. Car au Québec, les entreprises ne comptent que pour 55 % des dépenses totales de R & D. Alors que la moyenne pour les pays de l’OCDE est de 71%.
Les questions budgétaires ne seraient pas le principal frein. D’après une étude menée par Catherine Beaudry, de Polytechnique Montréal, ce qui bloque les efforts dans les entreprise seraient les risques et les incertitudes liés à l’innovation. Et le manque de compétences pour s’y attaquer.
Enfin, il faudrait mobiliser entreprises et chercheurs autour de grands enjeux de sociétés. En effet, pour trouver des solutions aux vrais problèmes, économiques, sociétaux et environnementaux, il faudra « connecter tous les cerveaux du Québec ». On espère que cet appel à la collaboration entre chercheurs et entrepreneurs trouvera de nombreux échos.