Retour aux fondamentaux avec les principales méthodologies de gestion de projet. Car pour des projets en technologies de l’information, la méthode traditionnelle dite « en cascade » (Waterfall) n’est pas forcément adaptée. Pourquoi ? Parce que les projets en TI n’ont pas toujours un périmètre bien défini. Et qu’ils doivent aussi s’adapter à des changements fréquents. Les règles et bonnes pratiques de la méthodologie « agile » répondent à ces enjeux.
Voici les 10 principales méthodologies de gestion de projet utilisées dans les entreprises :
1. Waterfall
la méthode traditionnelle « en cascade », lorsque le cadre de travail est clairement défini. Le projet est réalisé en séquence, du recueil des besoins à la livraison, et les changements sont difficiles à intégrer.
2. Scrum
Littéralement « la mêlée », qui fait référence aux pratiques de travail collaboratives de cette méthodologie. Avec chaque matin la revue de projet debout (15 minutes maximum). Scrum est l’une des méthodes agiles les plus populaires. Elle vise à guider l’équipe sur des développement produit itératifs et incrémentaux. Le budget et le planning vont continuellement être adaptés aux besoins du projet.
3. Disciplined Agile
L’Agile discipliné. C’est une version améliorée de l’Agile, dont le principe est de laisser le choix des méthodes de travail. Le DA peut donc mélanger Scrum, SaFE (Scaled Agile Frameworks), la méthode traditionnelle (waterfall), le Kanban (pour la livraison en continu), l’eXtreme Programming, etc. L’objectif est d’accélérer la livraison de valeur, qui peut permettre aux clients de tester les produits rapidement sur le marché.
4. SaFE (Scaled Agile Frameworks)
Une méthodologie qui amène l’agile et le « lean » (la recherche de performance par l’élimination du gaspillage et l’amélioration continue) à l’échelle de toute l’entreprise. L’idée est de permettre à plusieurs équipes agiles de travailler ensemble, et de partager les bonnes pratiques. De grandes entreprises technologiques comme Microsoft ou Ericsson ont adopté le cadre méthodologique SaFE.
5. DSDM (Dynamic Systems Dev. Method)
La Méthode de développement de systèmes dynamiques. Encore une méthodologie agile, mais dédiée au développement logiciel. DSDM est un cadre adapté pour les projets sous contraintes où le budget, le délai et la qualité sont définis au départ, alors que les fonctionnalités peuvent changer. La priorité est de répondre aux besoins d’affaires. Toujours dans un cadre agile qui favoriser la collaboration, la livraison continue, la communication, le développement itératif et la livraison dans les temps.
6. LeSS (Large Scale Scrum)
Un scrum « régulier » appliqué au développement à grande échelle. Un de ses principes fondateurs est la pensée « systémique ». C’est à dire que tous les collaborateurs ont une vision complète du produit. La valeur n’est pas dans les parties séparées mais leur intégration. Une méthode qui permet de briser les silos et de construire une vision d’équipe sur le long terme, avec anticipation de l’impact des actions sur tout l’écosystème.
7. Scrum of Scrums (SoS)
Le Scrum de scrums. Pour appliquer la méthodologie Scrum à de plus grands groupes, en les redécoupant en petites équipes agiles de 5 personnes. Les représentants de chaque groupe sont appelés les « ambassadeurs », ce sont eux qui participeront aux points de mêlée scrum.
8. XP (eXtreme Programming)
Une méthodologie née en 1996 chez Chrysler Corporation. Lorsque le groupe a lancé un plan de restructuration de sa paye, le système C3 (Chrysler Comprehensive Compensation). XP est basé sur l’agile avec un focus sur la qualité. Ce qui implique pour les équipes de développement logiciel des cycles répétés de test et de réusinage du code. Pour en améliorer la lisibilité, et donc aussi la maintenance.
Les valeurs fondatrices de la méthode XP sont la communication, le courage, le respect, la simplicité et le feedback. Une des méthodes de travail du XP est la programmation en binôme (le « pair programming ») où deux développeurs vont travailler ensemble. Toutes l’équipe de développement est en fait responsable collectivement du code et de la détection et correction de ses défauts.
9. Kanban
Cette méthode est née dans l’industrie automobile à la fin des années 1950, dans l’usine de Toyota. Le kanban vient du mot japonais pour « étiquette », car son principe est d’améliorer la gestion des processus de travail avec une méthode visuelle. Nous devons au Kanban le tableau le suivi des tâches, avec les colonnes « à faire », « en cours » et « réalisé ».
Les principes de base du Kanban sont la livraison en continu, l’amélioration de l’efficacité, et la rédaction du gaspillage. Dans l’industrie cette approche amène une meilleure gestion des ressources avec une production à la commande.
10. Lean
Le Lean ou gestion « au plus juste » est un ensemble de pratiques de gestion qui sont aussi au cœur du système de production de Toyota. Afin d’éliminer les activités qui n’amènent pas de valeur pour d’augmenter l’efficacité opérationnelle.
Les 7 principes du Lean sont : Éliminer les gaspillages ; Intégrer la qualité dès la conception ; Créer de la connaissance (encourager l’apprentissage et le partage d’expertise) ; Eviter l’engagement (en fait éviter de bloquer des alternatives en gardant les options ouvertes) ; Livrer rapidement ; Respecter les gens (avec des équipes responsabilisées et motivées) ; Optimiser le projet dans sa globalité (en comprenant comment le produit est lié aux enjeux organisationnels et aux objectifs d’affaires).