Si l’idée que votre score de crédit soit calculé sur votre historique internet vous a fait soudainement cracher votre café, nous sommes sincèrement désolés. Les grandes plateformes de réseaux sociaux exploitent en fait déjà nos données pour comprendre nos habitudes de consommation et nous cibler pour des offres publicitaires. De Facebook à Apple, ces groupes ont tous déjà intégré la finance dans leurs écosystèmes, avec leurs propres moyens de paiement ou des partenaires. Par exemple avec le projet de cryptomonnaie Libra de Facebook, (devenu entretemps le projet Diem). Il pourrait voir le jour cet automne finalement sous forme d’un portefeuille virtuel pour détenir d’autres monnaies.
Une étude du FMI sur l’essor de la Fintech
En fait, l’analyse des données des internautes est déjà un des leviers utilisés par les Fintechs, les startups technologiques de la finance. D’après une étude menée par des chercheurs du Fonds Monétaire International (FMI) fin 2020, l’essor de la Fintech se base sur sa capacité à analyser les données non financières (comme le type de navigateur et de matériel utilisé pour accéder à Internet, l’historique des recherches et des achats en ligne), à l’aide de l’intelligence artificielle et du machine learning. La fintech aura besoin d’encore plus de données pour se développer et affiner ces dispositifs prédictifs.
Plus de discrimination ou d’inclusion financière ?
Comme on l’a dit plus tôt, certains internautes pourraient légitimement s’inquiéter que ces données non financières les desservent. Mais d’après le FMI il ne faut pas négliger l’impact positif pour des populations actuellement mal servies par les institutions financières. Comme les nouveaux arrivants et les travailleurs informels (travailleurs à leur compte, emplois des métiers du service, de l’assistance à la personne etc…). Car les banques ne savent pas évaluer leur crédit avec des méthodes traditionnelles. Pour se rendre compte du potentiel de ce marché, le FMI précise qu’il y a 1,7 milliard d’adultes non bancarisés dans le monde.
Les données personnelles impliquent régulation et supervision
Reste que la collecte et l’analyse des données de navigation doivent être encadrées par les législations pour ne pas porter atteinte à la vie privée des internautes. Enfin, les conseils abondent pour améliorer son score de crédit, par exemple en consolidant ses dettes et en se construisant un solide historique de crédit. Mais il faut aussi désormais que les internautes soient attentifs aux risques de fraude et d’usurpation d’identité. Face à ces nouveaux risques, les assureurs se sont adaptés, avec des assurances contre le vol d’identité accessibles à partir de 1$.et
Sources : https://finance.yahoo.com/news/credit-score-may-soon-depend-130000431.html ; https://www.zdnet.fr/actualites/l-historique-de-votre-navigateur-pourrait-bientot-faire-partie-de-votre-score-de-credit-39915261.htm et https://www.capital.fr/entreprises-marches/cryptomonnaies-le-portefeuille-numerique-de-facebook-arrive-bientot-sur-le-marche-1412719