Chaque semaine, retrouvez sur notre blog un résumé de la veille stratégique du laboratoire numérique Inyulface.
Le projet de loi C-10 vise à mettre à niveau la législation sur la radiodiffusion, afin d’assurer un traitement équitable à l’ensemble des acteurs du système médiatique. C’est en tout cas l’esprit de la loi, qui découle des recommandations d’un rapport d’experts mandatés par le gouvernement Trudeau en 2018. L’objectif était d’adapter la loi à la réalité actuelle du paysage médiatique, désormais dominé par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Ce seraient en fait les changements les plus importants amenés à la « Loi sur la radiodiffusion » depuis 1991.
Mais entre l’esprit d’une loi et son application il y a souvent un gouffre. Et quand on travaille dans les technologies on sait que les innovations vont souvent beaucoup plus vite que les législateurs. De ce décalage peuvent venir des frictions, des risques, ou des opportunités. Certains s’inquiètent aussi des nouveaux pouvoirs qui seraient attribués au CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) pour réguler ce nouveau terrain de jeu. Ils craignent que le contrôle de la communication des entreprises sur les réseaux sociaux (une extension clé pour comprendre les débats autour de cette loi) ait un impact négatif pour les plateformes locales. Et surtout aille jusqu’à la censure des prises de parole individuelles.
Nous ne nous prononcerons pas sur un projet de loi, qui doit encore être mis en application. Mais nous suivrons ce sujet. Car de ces frictions naissent des innovations, de nouveaux réseaux sociaux, de nouvelles plateformes de communication. Et les évolutions législatives par à-coup impacteront l’ensemble des plateformes web. Un maillon important de la chaine d’innovation des entreprises.
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