Le travail est désormais numérique et mobile. Ce qui crée de nouveaux défis pour les équipes qui n’ont plus de frontière géographique ni de limites liées à l’emplacement de leur bureau. Il faut donc une nouvelle stratégie pour construire un lieu de travail numérique encourageant et qui stimule la productivité des équipes.
Le cabinet Deloitte partage dans un article les bases de cette stratégie « digital workplace ». En précisant en introduction que le travail n’est plus un lieu physique, mais là où le travail est réalisé. De plus en plus dans des espaces de travail numérique, avec des outils de communication et collaboration.
L’environnement de travail est aussi devenu hybride, entre le bureau traditionnel, l’espace numérique et des tiers lieux comme des cafés ou cowork. L’environnement numérique lui-même est morcelé, entre les outils numériques personnels du collaborateur et ses outils numériques partagés avec ses collègues. Chaque équipe pouvant avoir ses outils et espaces, on comprend qu’il existe un risque d’éparpillement. Alors que la digital workplace a pour vocation à simplifier l’accès aux outils pour que les équipes soient autonomes et efficaces.
Deloitte précise donc trois conditions pour que la digital workplace réponde à sa promesse d’origine : la sécurité psychologique, la compétence numérique et le soutien du management pour l’expérimentation et la flexibilité. Des conseils basés sur une étude menée fin 2020 auprès de 430 salariés en télétravail dans le contexte de la Covid-19. Ces trois conditions ont un impact direct sur la productivité des collaborateurs et des entreprises.
Concernant le sentiment de sécurité, cette étude a ainsi montré que les individus qui avaient le mieux réussi à gérer la transition vers le travail à la maison faisaient partie d’équipes de taille moyenne (entre 2 et 12 personnes). Des travailleurs indépendants (freelances ou salariés autonomes) qui se sont retrouvés embarqué dans de grosses équipes et ont dû faire face à bureaucratie ont eu beaucoup plus de difficultés à s’adapter.
Ces petites équipes sont aussi précieuses pour les stratégies de formation. Car un plan de formation incluant toute l’équipe sera plus efficace qu’une formation individuel, avec un gain collectif. En effet, il est important de s’assurer que tous les membres de l’équipe peuvent contribuer au sein d’une digital workplace. Et de les encourager à expérimenter. Pour enlever un facteur de stress lié à la peur de l’échec et la peur de ne pas savoir utiliser les outils numériques.
Tous les membres de l’équipes n’ont pas besoin d’avoir les mêmes compétences numériques pour que l’équipe soit efficace. Deloitte identifie ainsi quatre profils différents au sein des équipes : le pragmatique numérique (digital pragmatist), l’explorateur numérique (digital explorer), le naïf numérique (digital naive), et l’évangéliste numérique (digital evangelist). Leur attitude vis-à-vis du numérique sera plus proactive ou réactive, et tous ne feront pas preuve du même discernement face aux technologies. Mais l’objectif d’une stratégie de digital workplace est de permettre à tous les membres de l’équipe de collaborer, avec leurs différences, pour résoudre collectivement les problématiques d’affaires.
En complément, notre article “Bienvenue au “travail hybride” entre maison, entreprise et cowork“.