Les identités numériques sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. Pour permettre aux citoyens d’accéder aux services de leur gouvernement, mais aussi avec le développement des passeports digitaux. Faisons le point sur les principes de fonctionnement, avec Thalès, un leader mondial dans la fourniture d’identités numériques sécurisées et des solutions pour les vérifier.
Une numérisation accélérée, dans le public et le privé
Depuis les derniers 18 mois, nous avons pris l’habitude de nous tourner vers les versions en ligne des services publics et privés. Commerces, banques, administrations, la pandémie a servi de catalyseur à un changement radical du comportement des consommateurs. Ce phénomène de numérisation s’accélère avec le développement des passeports vaccinaux, en Europe comme au Canada.
Le déploiement des identités numériques, ou digital IDs, et la modernisation de l’accès aux services touche désormais de nombreux secteurs. La Floride par exemple va bientôt proposer un permis de conduire mobile, plus pratique et sécurisé. L’Australie vient de finir un projet pilote comparable et déploiera bientôt sa première application de permis numérique.
En juin, l’Union Européenne a aussi annoncé son “Wallet Digital” européen lié à l’identité numérique. Une initiative qui ouvrira de nouveaux services pour les citoyens et permettra aux états de mener des projets de modernisation des services publics s’appuyant sur ces identités numériques.
Les principes de base d’une identité numérique européenne
Pour être à la hauteur de ses promesses, un tel portefeuille numérique devra répondre à ces principes de base :
- Permettre aux citoyens de prouver qui ils sont. La confiance est la fondation de l’identité, qui permet d’accéder à des services fondamentaux comme la santé. Prouver l’authenticité d’une ID numérique est donc essentiel.
- La sécurité comme approche prioritaire. Au cœur du portefeuille, on retrouve les protocoles de cybersécurité pour la sécurité mobile, afin de protéger la souveraineté européenne sur tous les équipements.
- Stocker plusieurs documents au même endroit. 90% des utilisateurs ont un équipement mobile à portée de main à tout moment. Ils pourront ainsi facilement accéder à la fois à leur identité numérisée et à leurs identifiants de paiement.
- Gérer la signature électronique. Le portefeuille numérique devra permettre la signature et l’acceptation de contrats, par exemple pour un achat immobilier.
- Respecter la protection des données personnelles. La data privacy doit être un principe de base de ces IDs numériques. En considérant les enjeux de sécurité des données et de transparence dans leur utilisation, conformément au RGPD (Règlement général sur la protection des données). Les citoyens doivent ainsi pouvoir choisir quelles informations ils partagent, avec quels organismes. Par exemple dans un bar, montrer uniquement sa date de naissance mais pas son adresse.
- Une identité transfrontalière, acceptée dans les différents pays de l’Union Européenne. Chaque état sera responsable de la fourniture du portefeuille à ses citoyens, et bénéficiera d’une optimisation des coûts et de la complexité des services.
L’union Européenne a comme objectif que 80% de ses citoyens utilisent des identités numériques d’ici à 2030. Pour y parvenir, les états devront respecter ces principes de base et choisir leurs partenaires technologiques. Une démarche qui aura un impact à la fois pour les citoyens, dans leur façon de consommer des services en ligne, et pour les états en accélérant leur digitalisation.