Quand Y Combinator, l’un des plus grand accélérateurs de startups au monde prévient les entrepreneurs de « se préparer au pire », c’est probablement une bonne idée d’écouter. L’entrepreneur québécois Dominic Gagnon, co-fondateur et CEO de Connect&Go, revient sur cette annonce de Y Combinator dans un avis d’expert posté sur LesAffaires.com : « Start-ups: l’apocalypse approche selon le Y Combinator! ».
Apocalypse ou retour à la normale ?
Précisons tout de suite que ce message de Y Combinator avait uniquement été adressé par courriel aux fondateurs d’entreprises soutenues par l’accélérateur. Mais le texte a rapidement atterri dans la boîte mail de Techcrunch qui l’a relayé le 19 mai dernier. Nulle mention d’apocalypse dans ce texte, mais un sérieux avertissement aux startups face au contexte économique actuel. Y Combinator conseille donc aux startups de se préparer au pire en réduisant leur dépenses et en étendant leur « runway » (leur temps de survie en mois, sur la base de leurs liquidités actuelles). Car lever des fonds sera certainement plus compliqué aujourd’hui que ces dernières années.
Y Combinator rappelle également que les crises sont aussi des opportunités. C’est ainsi le bon moment pour changer de plans et assainir ses finances. Objectif : rester en vie pendant la période de ralentissement économique, pour en ressortir plus fort que les autres startups candidates aux levées de fonds.
Un bon moment pour réévaluer le capital de risque
Pour Dominic Gagnon, « cette crise permettra simplement de remettre les pendules à l’heure. Les évaluations étaient clairement surélevées et pour l’une des premières fois depuis que j’ai fondé Connect&GO, il était « facile » d’obtenir des fonds en capital de risque : ce n’est pas normal. Le milieu de l’hypercroissance en technologie a toujours été très sélectif et élitiste et seules les meilleures équipes avec les meilleurs produits avaient une chance d’être sélectionnées : ce n’est pas du tout une mauvaise chose! »
Finalement, la crise économique pourrait ramener le financement des startups vers plus de rationalité. Et encourager les startups à évaluer d’autres modes de financement que le capital de risque.