30 novembre 2021 : Défi d’innovation de l’OTAN – Automne 2021 – contre la guerre cognitive

Saviez-vous que depuis 2017 le Commandant suprême allié Transformation (SACT) du QG de l’OTAN et le Carrefour d’innovation de l’OTAN (iHub) publient des présentations semestrielles pour relever les défis auxquels l’OTAN est confrontée ?

Les entreprises, organismes et individus peuvent en fait participer à la démarche d’innovation de cette alliance politique et militaire qui regroupe 30 pays de la zone Atlantique Nord. En prenant part au défi d’innovation de l’OTAN pour l’automne 2021, sur le thème : « La menace invisible : Outils pour lutter contre la guerre cognitive ».

Le Canada est l’un des 30 pays membre de l’OTAN depuis sa création en 1949 et accueillera ce défi le 30 novembre prochain. Les organisateurs sont en fait le programme Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS) et le Commandement des Forces d’opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN).

Détails du défi innovation de l’OTAN

L’OTAN recherche donc des outils et des mesures pour identifier, évaluer et se protéger contre les attaques sur les forces de l’OTAN et les Alliés de l’OTAN dans le domaine cognitif.

Les solutions fourniront idéalement un système de surveillance et d’alerte pour les attaques cognitives, ainsi qu’un partage de données en temps réel avec les forces de l’OTAN. Les solutions pourraient tirer parti des technologies d’infrastructure immersive et de commandement et de contrôle, entre autres ».

Tous les détails du défi sur la page du ministère de la Défense du Canada.  

Qu’est-ce qu’une attaque cognitive ?

Dans la guerre cognitive, l’esprit humain est le champ de bataille. Les armes incluent les fake news mais vont bien plus loin avec par exemple des méthodes de déstabilisation par le piratage d’informations sensibles.

Or un des principes fondateurs de l’OTAN est la résilience de ses membres, leur capacité individuelle et collective à résister à une attaque. Cela suppose notamment d’assurer la continuité de l’État et la fourniture de services essentiels, notamment de systèmes de communication civils résilients. Une résilience qui doit donc aussi bien s’appliquer face aux attaques armées traditionnelles que face aux techniques de manipulation de l’opinion.

Plus de détails dans cet article publié sur le site de l’OTAN : « Sensibilisation et résilience, les meilleures armes contre la guerre cognitive » (Johns Hopkins University & Imperial College London). En voici un résumé fourni en contexte du défi de l’OTAN :

 « Les tentatives de l’adversaire de manipuler le comportement humain constitueront un défi permanent pour la défense et la sécurité des pays alliés. Cette menace émergente de la guerre moderne va au-delà du contrôle du flux d’informations. La guerre cognitive cherche à modifier non seulement ce que les gens pensent, mais aussi leur façon d’agir. Les attaques contre le domaine cognitif impliquent l’intégration de capacités de cybernétique, de désinformation, de psychologie et d’ingénierie sociale. Le nouvel environnement opérationnel des décideurs met en jeu leur capacité à détecter les attaques contre le domaine cognitif et à y répondre.

La guerre cognitive positionne l’esprit comme un espace de combat et un domaine contesté. Son objectif est de semer la dissonance, de susciter des récits contradictoires, de polariser l’opinion et de radicaliser les groupes. La guerre cognitive peut inciter les gens à agir d’une manière qui peut perturber ou fragmenter une société autrement cohésive. Le désordre qui en résulte peut influencer la prise de décision, modifier les idéologies et susciter la méfiance des alliés. »